Quand tout se brouille
Que les jours dans nos mains
Restent tristement bredouilles
Comment se lever le matin ?
Quand le corps
De douleurs et cris
Quoi qu’on fasse se tord
Comment vivre sa vie ?
Le mal fibromyalgique
Méconnu et tragique
Brise les vies et les corps
Même de ceux qui étaient forts…
Nul secours sérieux
A attendre des cieux
Ou d’un monde médical
Qui n’a rien d’amical
On passe pour des fous
De tristes dépressifs
Des gens à l’esprit flou
Voire des êtres agressifs
Il ne faut surtout pas
Choquer l’économie
C’est son droit de détruire nos vies
Avec ses poisons dans nos plats
Alors, contre vents et marées
Nous devons supporter
Ce mal qui nous envahit
Qui nous ronge jusqu’à l’envie
Ô citoyens ignorants
Ou cruellement indifférents
Ouvrez les oreilles, écoutez-nous
Nous qui sommes à genoux
Ne vous moquez pas des malades
Qui n’ont plus même droit aux balades
Poussez politiciens et médecins
Pour qu’ils cessent d’être des chiens…
© Jean Dornac
Paris, le 12 mai 2012
(avec son aimable autorisation)